Ça veut dire quoi « être intermittent » ?
Le régime spécifique de l’intermittence a été créé en 1936 pour permettre aux employeurs de l’industrie du cinéma d’offrir aux salariés des conditions de travail comparables à celles des autres secteurs. En effet, les employeurs ne parvenaient pas à recruter des techniciens car les contrats proposés, de très courtes durées et renouvelables sans fin, n’offraient pas suffisamment de sécurité.
Le terme intermittent du spectacle désigne donc un régime spécifique d’assurance chômage appliqué au secteur du spectacle vivant, de l’audiovisuel, de la musique, du cinéma, etc. Il concerne les salariés qui dépendent des annexes VIII (techniciens) ou X (artistes) de la circulaire de l’Unédic.
Travailler sous le bon contrat pour cotiser : le CDD d’usage
Pour pouvoir prétendre à l’intermittence, tous les contrats ne peuvent être pris en compte. Ainsi, si on est en CDI, il n’y a pas d’intermittence possible. Le régime de l’intermittence est là pour compenser les périodes d’inactivités inhérentes aux différents métiers qui œuvrent dans le domaine culturel.
Pour bénéficier de ce régime, il vous faut donc travailler sous couvert d’un Contrat à Durée Déterminé – en pratique le plus courant est celui d’Usage (CDDU) – et uniquement dans le domaine culturel (spectacle vivant ou enregistré).
L’auto-entreprenariat est un statut non-salarié. Cela signifie que vous êtes votre propre patron. À ce titre, vos employeurs sont en réalité des clients dont vous êtes le sous-traitant et non le salarié. Les conséquences sont importantes.N’étant pas intermittent du spectacle (et donc pas salarié), vous ne cotisez pas au chômage et très peu pour la retraite. Ainsi, il n’est pas possible pour vous d’être couvert par le régime des intermittents du spectacle et de nombreux postes vous sont fermés.